PATRIMOINE

Sommaire :

Monographie de la commune de Vendes
L’église Saint-Martin
Un crucifix dans la mairie
Mairies jumelles
Vieux commerces
Fêtes villageoises
Illustres sépultures
Articles d’époque
Grands hommes natifs de Vendes
Réunion de communes

MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE VENDES

Pierre Joseph Xavier de Longuemare, (1884 – 1915), inspecteur des finances; fils de Paul de Longuemare, maire de Vendes, écrit en 1908 un ouvrage intitulé « Monographie de la commune de Vendes« , véritable mine de renseignements historiques sur notre commune au tout début du XXe siècle.

Extrait de « Monographie de la Commune de Vendes » Pierre de Longuemare
La mairie de Vendes

Il fait bon vivre à Vendes :
On y découvre que Vendes est préservée « des microbes nocifs », que l’air y est sain, car entourée de nombreux fours à chaux dont les vapeurs un peu âcres protègent des maladies épidémiques telle que la variole qui fit des ravages dans la région en 1872.
Physionomie de notre village :
On reconnaît aisément notre village à la lecture des descriptions faites par Pierre de Longuemare : « Les maisons sont groupées en trois hameaux principaux : le hameau d’Etregy à l’ouest, Le Lancet, Lancel ou Londel au sud, le Val Fleury au nord-ouest. Outre ces trois hameaux, existent deux agglomérations qui forment, en somme, le village proprement dit. L’une, la plus importante, s’étage le long du chemin 217, dans la partie appelée autrefois « la rue de Vendes ». Non loin de là, du côté nord-ouest, l’autre groupement, sans doute le plus ancien, est dominé par l’église, entourée de son cimetière où poussent encore quelques pommiers maintenant plus rares et l’if traditionnel, au feuillage toujours vert, qui semble, au cours des siècles, vouloir défier les générations qui passent. »
D’autre part, on apprend que « la nouvelle mairie » construite depuis peu, est implantée là même où se situait le cimetière des Huguenots à l’intersection des deux routes durant le XVIe et XVIIe siècle.

Population :
En 1908, Vendes est une commune de 251 habitants. Dans les Mémoires de Béziers, Vendes est décrite vers 1773 comme une commune accueillant « 92 feux et 260 communiants » (suivant l’usage, on compte 5 habitants par feu soit 460 habitants – En 1753, Doisy donne un chiffre de 72 feux soit 360 habitants – En 1722 Masseville ou Mazeville compte 61 feux ou 305 habitants et en 1691 dans le registre de la paroisse de Vendes, on y indique 100 feux, faites le compte.)

Infrastructures :
Vendes, selon Béziers dans les années 1770, « possède un réseau très développé de routes de grande communication et vicinales donnant des moyens d’accès faciles, soit sur Caen, soit vers Bayeux et le littoral, soit vers Caumont et le département de la Manche, soit enfin sur Villers-Bocage et la Bretagne ».
Grandes demeures :
Béziers mentionne le Pavillon constituant alors une ancienne demeure construite durant la deuxième moitié du XVIe siècle appartenant à M. de Gaalon puis à M. le comte de Labarthe, le Cairon qui appartint aux familles Néel, sieurs de Quéron ou Cairon puis à Louis-Joseph de Vendes qui le vendit à Jean-françois de la Lande puis encore à la famille Pellevey. Quant au château de Vendes, il n’avait en 1773 que le nom d’habitation appartenant à M. d’Hérouville-Soynard, sieur de Londel, puis passa aux mains de Mme de Gaalon durant la Révolution Française qui le vendit sous le nom de « château du Londel » à M. Joseph dont la fille le vendit à son tour vers 1830, à M. Pierre Henri de Longuemare, maire de Vendes, père de Paul de Longuemare, maire de Vendes, et grand-père de l’auteur de « Monographie de la commune de Vendes ». Il entama de nombreuses modifications et baptisa l’édifice « Château de Vendes ».

Le Pavillon, Vendes
le château de Vendes
Le château de Vendes
« Le château de Vendes », actuellement (reconstruction après sa destruction en 1944) avec l’aimable autorisation de M. Pezerille, propriétaire.


Architecture et occupation : Les maisons de Vendes au début du XXe siècle sont construites avec la pierre calcaire du pays, les encadrements des ouvertures sont en pierre de taille. Le mortier employé est composé de chaux du pays et de sable venant des carrières voisines. Les couvertures en chaume laissent progressivement la place à l’ardoise, les maisons des petits propriétaires ne sont composées que d’un rez-de-chaussée et au-dessus, d’un grenier; le sol des pièces est alors formé d’un mortier battu, mélange de terre et de chaux. Chaque maison, même la plus pauvre, a son jardin potager et son puits. L’eau qui se rencontre à 5 mètres environ est légèrement calcaire, mais limpide et fraîche. Les puits sont intarissables.
D’après le recensement de 1906, 82 maisons sont occupées à Vendes, 3 inoccupées. Sur ces 82 maisons, 43 seulement le sont pas leurs propriétaires, les autres sont louées.

L’ÉGLISE SAINT-MARTIN

Eglise Saint Martin, cliché mai 2020 JM Léger
©Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP Négatif noir et blanc en 13×18 au gélatino-bromure; support verre; métallisation (miroir d’argent).


Inscrite aux Monuments Historiques depuis le 16 mai 1927 par arrêté, l’église de Vendes construite essentiellement durant le XIII ème siècle est la propriété de la commune. Le choeur est la partie la plus ancienne, certainement de construction romane (XII e siècle) mais « les retouches successives l’ont complètement modifié« , comme le précise Pierre de Longuemare dans Monographie de la commune de Vendes. « La nef est du XIIIe siècle la tour du XIVe siècle. Vers 1880, la tour menaçait de ruine et elle fut restaurée. Le maître-autel à colonnes torses est dans le style du XVIIIe siècle. Deux statues en pierre de la même époque, saint Martin et saint Charles, patrons de la paroisse, sont à droite et à gauche de l’autel. » aujourd’hui disparues.

Citation « Village détruit aux trois quarts »

Notre église a, au cours des siècles, subi les affres des guerres, notamment durant la seconde guerre mondiale. Patrice Molinard, né en 1922, la photographie en 1946 après les bombardements de 1944.(voir la photographie ci-dessus)

Vue intérieure de l’église Saint Martin de Vendes

Durant la tempête de 1999, la sacristie perdit son toit. Ce fut l’occasion de retrouver dans les décombres, les médaillons d’un chemin de croix, actuellement remis en place dans l’église.

UN CRUCIFIX DANS LA MAIRIE…

Étrange ! La mairie de Vendes accueille depuis 1906 un crucifix dans la mairie ! L’an 1906, le 11 novembre, les membres composant le conseil municipal de Vendes se réunissent en session extraordinaire conformément à la loi du 5 avril 1884, sous la convocation écrite du maire et sous sa présidence. (Paul de Longuemare, avocat, est alors maire de la commune depuis 1892 et ce, jusqu’en 1945. Il est également conseiller départemental et vice-président de la Société des Antiquaires de Normandie.) Le maire expose au conseil qu’en vertus d’ordres supérieurs, l’institutrice a été invitée à enlever le Christ de l’école communale. Conformément à la volonté du conseil municipal, consulté officiellement et à la délibération du 20 mai 1903, le maire a fait auprès de l’autorité compétente, des démarches pour éviter cet enlèvement dont il avait été averti officieusement. Ces démarches n’ayant pas eu de résultats satisfaisants, le maire tient à saisir le conseil de cette affaire. le conseil considérant que l’enlèvement du Christ blesse les sentiments unanimes de la population, proteste de nouveau et décide que le Christ sera placé dans la salle de la mairie. Fait et délibéré les dits jour, mois et année. La séance étant levée, le maire s’adresse aux parents et enfants qui sont venus protester contre l’enlèvement du Christ de l’école et prononce les paroles suivantes :

« Mes amis,
Vous avez appris que Mademoiselle l’institutrice avait dû, par ordre supérieur, enlever le Christ qui de tous temps, était resté placé à l’école de Vendes; votre conseil municipal, il y a déjà plusieurs années, avait demandé à Monsieur le préfet, par délibération spéciale, que cette injure ne fut pas faite à vos croyances. Moi même, la semaine dernière, j’ai fait personnellement une démarche en ce sens à la préfecture du Calvados. Tout a été inutile, aussi, votre conseil municipal, réuni aujourd’hui, a-t-il décidé de protester contre cet acte, et à l’unanimité, de placer à la mairie le Christ qui était à l’école. Si vos enfants ne voient plus l’emblème dans la salle où ils travaillent journellement, au moins le verront-ils dans la maison commune, là où s’accomplissent tous les grands actes de la vie civile. Ils sauront ainsi, que leurs parents n’ont rien abjuré de la foi de leurs ancêtres et qu’ils conservent intactes les croyances qu’ils ont reçues des générations passées. »

Plaque commémorative, mairie de Vendes
Paul de Longuemare (1859 – 1948)

Le jeu des 7 erreurs

Non vous ne voyez pas double ! De grandes similitudes apparaissent dans ces photographies : voici notre mairie construite en 1901 et …. la mairie de Saint-Vaast-sur-Seulles construite à l’identique à la même époque, séparées l’une de l’autre par 3 petits kilomètres. C’est qu’au début du siècle, il fallait répondre à la République en érigeant « la Maison Commune » dans toutes les villes et villages. L’une comme l’autre ont été agrandies, en 1989 pour Vendes et en 2001 pour Saint-Vaast-sur-Seulles.


Les derniers commerces de Vendes

Vous vous demandez peut-être pourquoi l’un des chemins traversant Vendes se nomme « Chemin de la Boucherie », eh bien sachez que le dernier commerce du village fut définitivement fermé en 1981. Raymond et Andrée TARDIF étaient bouchers à Vendes de 1955 à 1980. Raymond Tardif était également conseiller municipal sous le mandat de M. DEBON, alors maire de la commune. Les plus anciens se souviennent du Tube Citroën de Raymond qui parcourait nos campagnes. Nous devons ces images d’archives à Mme Maud JALLAIS, fille du couple Tardif et à M. Régis BODRUG, artiste plasticien bien connu dans la région et neveu de Raymond et Andrée.

Vendes comptait au siècle dernier deux cafés. Dans le bourg, le café-tabac-station-service de Mme et M. Tranchant faisait face à la mairie.

Café-tabac Tranchant (11 mai 1967 – A droite Mme Tranchant – collection de Mme Lecoq, avec son aimable autorisation)

Les fêtes communales.

Il y a cinquante ans, Vendes possédait un comité des fêtes très actif. La kermesse annuelle permettait aux petits comme aux grands de se retrouver en fanfare. Témoignage de cette époque, ce cliché du défilé réalisé vers 1970. On y reconnaît Monsieur Lecoq, actuel maire, costume sombre, qui à l’époque, était président du Comité des Fêtes.

La kermesse dans les années 70 (collection Mme Lecoq avec son aimable autorisation)

Inauguration du monument aux morts le 10 septembre 1961 et fête des cloches du 7 juin 1964

Le 7 juin 1964, on remplaçait les cloches de notre église, l’occasion d’une procession dans le village en présence des élus. Sur la première photographie, au premier plan, M. Tardif suivi du maire de l’époque, M. Debon, portant le Christ; à leur gauche, M. Pelcerf, M. Dubois, M. Debaudre et M. Graves le 10 septembre 1961 lors de l’inauguration du monument aux morts. 3éme photographie : l’abbé Pascal, curé de Cheux et de Vendes lors de la fête des cloches.

Illustres sépultures.

De passage au cimetière de Vendes, des sépultures retiennent l’attention. Certains noms présents dans les archives rappellent un passé illustre. On y retrouve bien-sûr les caveaux de la famille de Longuemare dont nous avons amplement parlé, mais aussi les monuments jumeaux à la mémoire d’Adélaïde Louise Françoise du Merle et de Pierre Louis Alexandre de Mesenge.

Dans Monographie de la commune de Vendes, thèse écrite par Pierre de Longuemare en 1908, on peut lire ces quelques lignes à propos de la famille du Merle : « On doit encore signaler un petit château situé à l’extrémité de la commune, du côté de Saint-Vaast, au lieu-dit le Rhône (ou le Rosne). Il fut construit, au début du XVIIIe siècle, par un du Merle. Les du Merle, barons du Merle-Raoult ou Merlerault, sont cités parmi les compagnons de Guillaume le Conquérant. Jacques-Augustin du Merle épousa, en 1665, Madeleine de Gaalon et se fixa à Vendes et à Saint Vaast. En 1708, Pierre-François du Merle, écuyer, prend le titre de seigneur du Rosne; il épousa, en 1751, Marie-Madeleine-Françoise Allain de la Berthinière, et en secondes noces, en 1772, Marie-Françoise de Montfiquet. Une de ses filles se maria avec René Furcy de Mesenge*, en 1801. Les de Mesenge* conservèrent le Rosne jusqu’à la fin du XIXe siècle; à cette époque, leurs héritiers le vendirent à M. Collet, lequel le légua à M. Jules de Gastebled qui le possède actuellement.« 

*Mésenges dans le texte

Dans « LA VIE DE NOS PÈRES EN BASSE-NORMANDIE » de M. Victor Des Diguères paru en 1879, un chapitre est consacré à la famille de Mesenge (ou de Mésenge). Les de Mesenge se sont établis dès le XIIIe siècle dans le comté d’Alençon en qualité de gentilshommes verriers puis dans la région de Domfront en 1479, à Saires-la-Verrerie, et ce jusqu’à la fin du XVIIe siècle. En 1629, la verrerie appartenait à Philippe de Mesenge, on y fabriquait du cristal. En 1613, le roi Louis XIII autorisait la construction d’une seconde verrerie à La Lande de Goult près d’Alençon en faveur de Charles de Mesenge pour y fabriquer des plats en verre. 10 ans plus tard, Georges de Mésenge, épousant Perrine Louvet, devint propriétaire de la verrerie du Gast à Tanville. La manufacture du Gast appartiendra à la famille de Mesenge jusqu’en 1828, durant 205 ans.
La stèle vendoise confirme que Adélaïde du Merle, née à Saint Vaast le 05 février 1776 et décédée à Vendes en 1848, était l’épouse de René François Furcy de Mesenge, dit Chevalier du Gast, né à Saires-la-Verrerie le 19 décembre 1771 et décédé à Vendes le 23 mars 1835 à l’âge de 63 ans. A droite, une stèle jumelle en mémoire de Pierre Louis Alexandre de Mesenge né à vendes en 1815 et décédé en 1880.

Nouvelles pas très fraîches…

Ouest Eclair 10/08/1912
Ouest Eclair 08/11/1939
Ouest Eclair 7/02/1929
Ouest Eclair 20/03/1941
Ouest Eclair 18/12/1942
Ouest Eclair 26/11/1929
Ouest Eclair 18/08/1942
Ouest Eclair 19/10/1943
Ouest Eclair 22/01/1944

Grands hommes natifs de Vendes

Gervais Chrétien appelé également Maître-Gervais, médecin du roi Charles V

Selon la légende, le jeune Gervais Chrétien est né à Vendes au tout début du XIV e siècle dans une famille de paysans sans fortune. Envoyé à Paris par le Seigneur de Vendes, il est chargé d’offrir un lévrier au Dauphin Jean, duc de Normandie, futur Roi de France, Jean le Bon. Arrivé à Paris, Jean l’encourage à demeurer à Paris pour poursuivre ses études au Collège de Navarre qu’il fréquentera jusqu’à l’obtention de son doctorat en médecine.

Or la réalité semble un peu différente de la légende comme l’indique P. de Longuemare dans son ouvrage daté de 1916 et intitulé « Le Collège de Maître Gervais Chrétien ». En fait, il s’avère que Gervais Chrétien n’avait pas l’origine modeste que lui prêtent ses premiers biographes. Il est possible même, que le père de Gervais ait été possesseur d’un fief à Vendes et qu’il ait envoyé son fils à Paris pour y poursuivre de longues études durant douze bonnes années. Reçu Maître en médecine, il devint médecin et physicien du futur Roi Jean et du dauphin Charles, futur Charles V, il fut aussi diacre et chanoine admis également au chapitre de Notre Dame de Paris en 1370. Grâce aux donations multiples et à la bienveillance du Roi, Gervais créa en 1371 le très prospère collège dit de Maître Gervais qui accueillait gratuitement de jeunes élèves sans fortune issus prioritairement du diocèse de Bayeux, ( Six places étaient réservées aux jeunes vendois pour y faire leurs études).  

« Issu d’une famille de petite noblesse du Bessin (Vendes, Calvados), Gervais Chrétien se distingue rapidement par ses facultés intellectuelles et poursuit des études de médecine à l’université de Paris ; il obtient le grade de maître en médecine vers 1352. Par la suite doyen de la Faculté de médecine (1359), il est également bien introduit à la cour sous le règne de Jean II, et plus encore sous celui de Charles V, dont il devient le premier médecin. Mais ce n’est pas dans le seul domaine de la médecine que se traduit la réussite de Gervais Chrétien ; son ascension est également rapide au sein du système bénéficial*. À sa mort en 1382, il est le détenteur de plusieurs prébendes canoniales**, entre autres dans les chapitres cathédraux de Notre-Dame de Paris et de Notre-Dame de Bayeux. » C’est ainsi que Marion Bernard-Schweitzer débute sa thèse soutenue en 2010 à la très célèbre ÉCOLE NATIONALE DES CHARTES ayant pour titre « Le collège de Notre-Dame-de-Bayeux, dit de Maître-Gervais, centre intellectuel et lieu de vie à Paris (xive-xve siècles)« .
En 1371, Gervais Chrétien fonde à Paris, le collège de Notre-Dame-de-Bayeux, alors qu’il est premier médecin du roi Charles V, rapidement nommé collège de Maître-Gervais. Charles V soutiendra la création du collège de Maître-Gervais en y créant notamment deux bourses dédiées à l’étude du quadrivium (ensemble des quatre sciences mathématiques dans la théorie antique : arithmétique, géométrie, musique et astronomie), la grande majorité des étudiants du collège étant d’origine normande.

*Système bénéficial Expression désignant la vaste machinerie qui, à partir de la fin du Moyen Âge, présida à l’attribution et à la circulation des bénéfices. Pour prolonger : https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2009-2-page-3.htm#

**Prébendes canoniales Revenu ecclésiastique provenant à l’origine du partage de la mense capitulaire et destiné à l’entretien d’un chanoine séculier, mais qui peut être attribué à un autre clerc ou même transféré à un laïc. Prébende canoniale ou canonicale; recevoir, toucher une prébende.

Charles Porée, précepteur du jeune Voltaire ou Carolus Porée

Charles Porée (1675-1741), jésuite, éducateur, orateur, poète et homme de lettres, dont Voltaire fut l’élève. Voltaire déclarait à propos de Charles Porée : « Rien n’effacera dans mon cœur la mémoire du père Porée, qui est également cher à tous ceux qui ont étudié sous lui. Jamais homme ne rendit l’étude et la vertu plus aimables. Les heures de ses leçons étaient pour nous des heures délicieuses ; et j’aurais voulu qu’il eût été établi dans Paris, comme dans Athènes, qu’on pût assister à de telles leçons ; je serais revenu souvent les entendre. »
Charles Porée est donc né à Vendes le 4 septembre 1675, il fait ses études à Caen, au collège du Mont ( ancien collège appartenant à l’abbaye du Mont-Saint-Michel) ; il entre en noviciat le 8 septembre 1692 chez les jésuites puis devient professeur de rhétorique au collège Louis le Grand à Paris de 1708 à 1741.

Par Charles Devrits — Louis Henri Baratte, Louis Henri, Poètes normands : portraits gravés d’après les originaux les plus authentiques, Paris : Amédé Bedelet, Dutertre, Martinon & Pilout, 1845, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4410476

Au XIX eme siècle, on s’interroge sur la réunion des trois communes :Vendes, Juvigny et Saint Vaast

Archives départementales : 29 août 1838-Vendes – source AD 14 Annuaire 1839 p 62 sur 543

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